World of warcraft on est plus ensemble


La dépendance n'est pas une fatalité

De la même façon que tous les buveurs d'alcool ne deviennent pas alcooliques ou que tous les amateurs de poker ne se ruinent pas au casino, tous les amateurs de World of Warcraft ne deviendront pas dépendants du jeu. « L'immense majorité des joueurs joue correctement, mais nous avons reçu en consultation une centaine de patients qui n'arrivaient pas à décrocher tout seuls du jeu », renchérit Marc Valeur, chef de service à l'hôpital Marmottan de Paris.

Le jeu séduit et retient ses abonnés essentiellement grâce à son infrastructure et à la communauté qui s'est créée autour du jeu. Dès le départ, chaque joueur, en choisissant d'incarner un personnage (humain, nain, gnome, orc...), adopte un caractère propre à sa race et à son sexe : voix, démarche, gestuelle, etc. Il peut même lui faire effectuer quelques actions, et notamment danser, d'une façon qui dépend, là aussi, de la race et du sexe du personnage (moonwalk pour les elfes mâles, macarena pour les humaines, etc.). Blizzard Entertainment, l'éditeur du jeu, a ainsi créé un large éventail de personnages aux talents variés, capables de plaire à un éventail tout aussi large de joueurs.

Comme tout univers persistant, World of Warcraft fait l'objet chaque semaine de mises à jour. Si, le plus souvent, elles ne font que corriger quelques défauts ou améliorer des traductions, dix d'entre elles ont déjà chamboulé le contenu du jeu : création de nouvelles instances (espaces réservés à des groupes de joueurs qui sont autant de défis particuliers offrant des récompenses hors du commun), quêtes saisonnières (Noël, Saint-Valentin, Halloween), animations ponctuelles (distribution de cadeaux), apparition de phénomènes météorologiques.

Une sensation de bien-être

La participation à la vie de la guilde ne s'arrête pas au jeu. Chaque grande guilde dispose de son site Web et de son forum de discussion, et les trois animateurs de la communauté française rencontrent certaines d'entre elles une ou deux fois par mois. Ces rencontres, ainsi que les informations recueillies sur les forums de Blizzard consacrés au jeu et les rapports des 350 maîtres de jeux (les salariés de Blizzard qui assurent le bon respect des règles et proposent assistance en cours de jeu), vont apporter des informations pour que le titre corresponde toujours plus aux attentes de ses clients. Et leur procure une agréable sensation de bien-être.

Sans danger pour la plupart des joueurs, cette sensation pose problème aux personnalités sujettes à la dépendance. Pour eux, en étant sans fin et en perpétuel renouvellement, le jeu devient l'antidépresseur idéal. Et si ses proches n'y mettent pas un frein, il deviendra, selon le psychologue Thomas Gaon, « la seule source de plaisir et de soulagement du joueur, jusqu'à le rendre inadapté à la vie réelle ».

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